Récemment je suis tombée par hasard sur un poème de Victor Hugo intitulé « À propos d’Horace » . Quel rapport avec le sujet de ce billet, me direz-vous. C’est que cet extrait résume parfaitement ce que fut ma relation avec les mathématiques! Jugez plutôt:
J’étais alors en proie à la mathématique.
Temps sombre! enfant ému du frisson poétique,
Pauvre oiseau qui heurtais du crâne mes barreaux,
On me livrait tout vif aux chiffres, noirs bourreaux;
On me faisait de force ingurgiter l’algèbre:
On me liait au fond d’un Boisbertrand funèbre;
On me tordait, depuis les ailes jusqu’au bec,
Sur l’affreux chevalet des X et des Y;
Hélas! on me fourrait sous les os maxillaires
Le théorème orné de tous ses corollaires;
Et je me débattais, lugubre patient
Du diviseur prêtant main-forte au quotient. Lire la suite