
Charlotte Mason mettait le jeu à pied d’égalité avec les leçons. Mais bien qu’elle reconnaissait la valeur éducative des activités organisées (sportives, pédagogiques ou autres) ce n’est pas ces jeux là qu’elle avait en tête. Non, elle parlait de jeux « vigoureusement salubres ». De ceux qui sont joyeusement bruyants, qui font fuir les poules en caquetant et incommodent les chiens qui siestent. Ceux qui envahissent le salon… Qui réquisitionnent tissus et draps, fauteuil, chaises, canapé et table à manger pour construire et imaginer cabanes, forts, bateaux de pirates… Ceux qui appellent déguisements et accessoires (improvisés). De ceux qui sont sans fin et qui ne tolèrent aucune intrusion adulte, ceux qui sont secrets. Ceux qui sont peuplés d’amis et de créatures imaginaires. De ceux qui impliquent des batons, du sable, de l’eau et pourquoi pas, de la boue! Ceux qui finissent en spectacle, en chahuts ou en rires. Enfin, des jeux libres et imaginaires!