Lorsque j’avais sept ans, ma mère suivit une formation d’apiculture. Depuis, il y a toujours eu des ruches dans son jardin et nous n’avons jamais manqué de miel! J’ai ainsi passé de nombreux moments à jouer dans les champs quand elle allait voir ses abeilles. Régulièrement, elle nous sollicitait pour l’entretien des ruches, la récolte du miel ou encore pour le recueil d’essaims, opération toujours très excitante! Et même si j’ai gardé une certaine crainte des abeilles, elle m’a apprit le respect et la valeur de ses petites ouvrières infatigables.
Mon fils étant très complice avec ma mère, sa Oma, c’est tout naturellement qu’elle lui dispense petit à petit ses connaissances en matière d’apiculture. Récemment elle lui à fait cadeau d’un nouveau « trésor » collecté pour lui: une cellule royale.
C’est en observant la fascination de mon garçon et l’intérêt qu’il montre pour ces petites leçons que j’ai eu l’idée pour ce billet. Je le surprend régulièrement assis devant un plant de lavande ou un rosier à observer attentivement le travail des abeilles butineuses et donner des explications à sa petite soeur. Il est le co-auteur de ce billet et a souhaité vous faire découvrir quelques unes des pièces phares de sa collection…
Mais ce billet ne serait pas complet sans que nous partagions également nos coups de coeur littéraire sur ce sujet! Nous vous conseillons deux ouvrages de Jakob Streit qui abordent les abeilles de facon vivante. Fils d’apiculteur, Streit fit connaissance avec les abeilles lorsque son père lui donna une ruche pour ses dix ans. Une expérience qui lui servit pour écrire deux livres chaleureux qui répondent aux questions que les enfants peuvent se poser concernant l’abeille domestiquée:
- Rayon de Soleil, la petite abeille, conte à partir de 6 ans que ma mère chérit et qu’elle a gardé précieusement pour ses petits-enfants.
- Les abeilles: livre pour la jeunesse, Jakob Streit, pour répondre aux questions des enfants de 9 ans et plus.
Et maintenant, place au petit reportage!
Voici un morceau d’un rayon avec ses cellules hexagonales. Les abeilles l’ont fabriqué avec de la cire qu’elles produisent dans leurs glandes cirières et qu’elles pétrissent avec leurs pièces buccales pour la ramollir et la travailler. Les tâches sombres au fond de certaines cellules sont du pollen.
On peut distinguer des cellules de différentes tailles. Celles d’en haut à gauche sont des cellules prévues pour contenir des oeufs d’ouvrières. Les grosses au milieu sont des cellules d’abeilles males. Les males naissent d’un ovule non fécondé.
Par transparence on voit bien l’étonnante symétrie des cellules superposées (ci-dessous). Louis a placé des nits de guêpes à coté, qui eux, sont fabriqués avec du bois malaxé avec de la salive. Généralement, les cellules externes d’un rayon contiennent du miel et du pollen. Lorsqu’une cellule est pleine, les ouvrières la referme avec de la cire. Les cellules internes contiennent les larves.
Voici une cellule royale. Elle contient une larve de reine. Les larves reines sont nourries à la gelée royale. La reine est plus grande en taille et pont les oeufs.
Une ruche peut contenir qu’une seule reine. Ainsi, lorsqu’une jeune reine éclôt, l’ancienne reine quitte la ruche avec sa cour pour créer une nouvelle colonie. Et voilà justement le début de ruche qu’un essaim a construit sur un arbre, après avoir quitté sa colonie (ci-dessus). La cire est encore blanche et propre. Elle prendra la couleur typiquement dorée de la cire au contact du pollen et du miel que les abeilles y stockent. La cire d’abeille est comestible. Oma nous fait souvent gouter des morceaux contenants du miel, ca fait comme un chewing gum!
Oma a promis à Louis que bientôt il aura lui aussi le droit de venir avec elle quand elle s’occupera de ses ruches. Il aura alors surement encore pleins de choses à raconter…
Bonjour je souhaiterais savoir si vous êtes toujours en possession de ce morceau d’essaim commencer sur une branche ? Merci
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Bonsoir, oui, il figure toujours dans notre collection de curiosités…
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