Le CP avec la pédagogie Charlotte Mason

Le voilà enfin! L’article sur le CP que certains attentent depuis longtemps… Oui, une fois de plus je n’ai pas été très rapide sur ce coup. Mais au fond ce n’est peut-être pas plus mal d’avoir attendu que j’ai eu le temps de mettre en pratique ma planification, car il y a toujours des choses à ajuster! Mais je vous préviens, ce billet va être très long!

Pour rappel, c’est mon deuxième « round » pour ce niveau et avec cette philosophie éducative (sans cpc, depuis le début). Cette fois-ci, c’est ma fille de 6 ans qui a donc entamé son instruction formelle en septembre. Elle n’a jamais été à l’école et baigne dans l’ambiance Mason depuis ses 18 mois… Elle a été très libre toutes ces années, et c’est pleine d’enthousiasme qu’elle aborde le CP, qui correspond au Form IB chez Mason.

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Pour ma planification, je me suis cette fois-ci basée sur le travail de recherche en amont que j’avais fait avec l’équipe du curriculum Wildwood. Nous avions étudié les archives de dizaines de programmes originaux des années 1920-30 de la PNEU*. Ces dit programmes sont une source d’information directe et précieuse pour s’informer précisément sur le contenu d’une éducation telle que conçue par Charlotte Mason (CM). Alors autant que ce travail me serve maintenant!

C’est également en étudiant les programmes de la PNEU que nous nous sommes aperçues que les curricula populaires actuels ont tendance à mettre la barre bien trop haut pour les petits! La première année d’instruction CM est bien plus « douce » que ce que l’on a pu croire…

Bien que je sois assez au clair sur la méthodologie que je voudrais mettre en place, je ne suis pas encore certaine de toutes les resources que j’utiliserai. Elles pourront varier en fonction de mes trouvailles et des intérêts de mon enfant.

Je vous ai déjà partagé notre organisation quotidienne ici, dans l’article d’aujourd’hui j’exposerai donc le contenu de notre programme: je vous donnerai les grandes lignes de ce que Mason préconisait, ainsi que la façon et les ressources que nous emploierons pour l’appliquer au sein de notre ief.

Le CP ou Form IB, une année transitoire 

Le Form IB ne devrait pas débuter avant 6 ans. Il se veut une introduction douce et joyeuse (mais exigeante!) dans les apprentissages plus formels pour l’enfant qui sort doucement de la petite enfance. Cette année d’instruction est encore peuplé de contes et de légendes, résonne de chants et de poésies, et structuré par de (très) courtes leçons. Toutes cette « nourriture » se « digère » joyeusement lors du temps libre généreux qui laisse place aux jeux, aux rêves, aux chahuts le tout surmonté d’une copieuse dose de nature!

On y apprend à lire et à écrire, à compter et calculer, mais aussi l’Histoire main dans la main avec la géographie, l’histoire naturelle, on s’initie à la narration orale, au brush drawing (dessin au pinceau), et on y baigne dans un bain culturel et artistique riche. On travaille et apprend autant avec sa tête et son cœur, qu’avec ses mains et son corps.

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A l’époque de Mason, l’année était divisée en trois périodes de douze semaines chacune, avec une semaine « d’examens » à la fin de chacun de ces trimestres. Les trimestre allaient de septembre à décembre, de janvier à mars et d’avril à juillet.

Les leçons doivent rester vraiment très courtes (10-20 min, max. 30 min par leçons ). Il est important d’observer l’enfant afin de pouvoir connaître son « seuil optimal » d’attention, qui sera différent en fonction de chaque enfant.

Le contenu des apprentissages:

Bible et religion

Mason et la PNEU encourageaient la mémorisation de trois psaumes (150, 19 et 23), l’apprentissage de prières et de 6 hymnes ou chants religieux (ou de Noël), si possible en corrélation avec la période historique étudiée durant l’année. Ils donnaient des indications précises sur les lectures bibliques (quotidiennes). Il serait trop long pour moi de vous les énumérer ici (elles débutent par l’AT), d’autant plus qu’en tant que famille non-croyante, je ne suis pas certaine encore si nous allons nous en servir.

Cependant, ma fille a développé un grand intérêt pour les histoires bibliques et la vie de Jésus, si bien que depuis le début de l’année scolaire, nous avons déjà lu deux fois les 28 récits de l’Ancien et du Nouveau Testament de Grains de Bibleillustré par Kees de Kort (Alliance biblique universelle). Il n’est donc pas exclu que nous débutions la lecture de la bible en famille (j’hésite entre la version Parole de Vie, ou la TOB…). Une autre option CM que j’envisage sont les Paraboles de la Nature par Marguerite Gatty.

Lecture

Pour connaître la manière dont CM enseignait la lecture, je vous invite à lire les pages 199-222 dans Home Education (vol. 1, trouvable gratuitement en ligne, en anglais). C’est avec l’écriture, un des domaines de la pédagogie Charlotte Mason qui est le plus difficilement transposable en français.

Ici, nous allons rester fidèles à la méthode Fransya (Bien lire, bien écrire, Dr. Ghislaine Wettstein-Badour, Eyrolles) pour apprendre à lire à ma fille. Parce qu’elle est efficace, structurante, sans chichis et qu’elle « colle » très bien à l’esprit CM.

Ecriture

A lire dans Home Education pages 233-235. Les mots sont présentés sur un modèle, visualisés, puis copiés, parfois dictés.

Ici cet aspect des apprentissages formels est également abordé avec la méthode Fransya. Nous progressons trèès lentement dans ce domaine, bien moins vite que je l’avais pensé. Mais je préfère vraiment m’assurer que les bases soient bonnes plutôt que de bâcler cet apprentissage. Les exercices se font dans un cahier d’écolier normal. En prévention des éventuelles critiques concernant l’apprentissage très tardif des majuscules avec cette méthode auxquelles je m’attends un peu lors de l’inspection, je prévois déjà d’avoir un cahier Dumont sous le coude. Nous l’utiliserons en temps voulu.

Littérature

Les programmes indiquent que 9 contes de fées et 9 fables d’Esope soient lus au long de l’année. Le choix est large: des traditionnels contes des Grimms ou d’Andersen, aux contes et légendes locales ou lointaines.  Il était également conseillé de faire réciter des poèmes aux enfants dont 3 à mémoriser.

Ici, en ce début d’année, nous avons beaucoup aimé lire les Contes de Russie magnifiquement illustrés par Ivan Bilibine (Actes Sud Junior) et les Histoires comme ça de Kipling. On peut tout à fait lire d’autres ouvrages littéraires, c’est ce que nous avons déjà fait avec, par exemple,  La petite chouette qui avait peur du noir de Jill Tomlinson.

Pour l’instant, c’est moi qui lit les livres à ma fille, puis elle fait une narration (orale ou dessinée). Dès qu’elle en sera capable, elle commencera à lire de façon de plus en plus autonome. C’est un processus qui s’étend sur plusieurs années…

Histoire (du pays natal)

L’histoire, à cet âge, se concentre sur les légendes héroïques et les contes aventureux, les mythes fondateurs, les épopées chevaleresques… Ils sont contés par l’adulte.

Ici, j’ai choisi d’exploré les légendes locales, de nous intéresser aux Allobroges, et de lire des légendes des temps anciens rassemblées par Viviane Koenig dans Nos plus belles légendes (De la Martinière Jeunesse).

Nous débuterons également un tableau du XXIème siècle, et un du XXème, qui sera propre à Rose, et qui illustrera les grandes dates de sa vie, mais aussi de celles de ses aînés. Une sorte de première frise historique, permettant à l’enfant de visualiser le passé et de se situer dans une échelle de temps compréhensible pour lui.

Géographie

Pour vous faire une idée de l’approche CM de la géographie, rendez-vous sur les pages 72-77 et 271-279 dans Home Education (volume 1) et pages 224-230 dans A philosophy of education (volume 6) de Charlotte Mason.

Au form IB, les enfants recevaient, à l’oral, les leçons de la page 1-40 du manuel de géographie écrit par Mason elle-même. Il est trouvable en ligne ou en format papier. Dans la même veine, il y a également le livre de géographie intitulé Home geography for primary grades de C. C. Long. Tous deux sont un peu « vieillots » mais représentent de très bonnes sources d’inspiration pour des leçons « vivantes ».

Côté géographie physique, les enfants de cet âge apprennent à observer sur le terrain leur environnement immédiat, puis à former dans un plateau de sable, des îles, des isthmes, des détroits, des lacs, des montagnes, des vallées, des rivières, des collines, des villages, des péninsules, des caps, des mers, des baies et des golfs. Cette activité peut très bien se faire en extérieur, sans matériel spécifique!

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Voici un autre exemple d’exercice à faire faire: afin de se familiarisé avec la notion de limite/frontière, l’enfant est encouragé à décrire à l’oral et de mémoire, trois champs ou terrains qu’il connait.  Où s’arrêtent-t-ils? Comment le savons-nous? Qu’est-ce qui les délimitent?  etc.

Autre pan de l’étude de la géographie au CP: la vie des enfants d’ailleurs. L’enfant est mis en contact avec le récit sur la façon dont vivent les enfants d’autres contrées et cultures. Je compte pour cela utiliser par exemple, les petits livres de la séries documentaires Les chemin de l’école parus chez Nathan.

Comme chez nous cette matière est étudiée souvent conjointement par les deux enfants, nous lisons actuellement Le tour de France par Camille et Paul d’Anne Pons. Nous traçons leur parcours sur une carte de France à l’aide d’un gabarit, pratiquons la narration et visualisons sur internet ou l’atlas les différent décors, monuments et bâtisses mentionnés.

Langue étrangère (anglais)

Les petits élèves anglais de la PNEU apprenaient le français en première langue étrangère. Et cela par l’intermédiaire d’une méthode orale. Les mots de vocabulaire devaient être appris à l’oral également, à l’aide d’illustrations. Ils apprenaient également divers chants en français.

Dans notre contexte familial multilingue, les enfants ont l’avantage de déjà vivre avec plus d’une langue. Ils adorent apprendre aussi bien l’allemand que l’anglais en « seconde » ou « troisième » langue…

Pour l’anglais, et pour l’âge de ma fille, je me sers de la méthode Gouin, de l’édition bilingue des Comptines de ma Mère l’oie (Livre + CD) paru aux Actes Sud Junior, ainsi que d’une petite collection d’albums « My first english book » des classiques du Père Castor avec CD, entre autres albums que nous possédons déjà… De temps en temps, je laisse les enfants regarder un épisode en anglais des contes de Beatrix Potter, que Rose adore et connaît déjà tous en français.

Sciences / Histoire naturelle

Au niveau du form IB, les sciences se font exclusivement au travers de l’étude de la nature. Notamment à l’aide de divers ouvrages littéraires qui content la nature, les saisons, les animaux et leurs habitats, les végétaux, etc. Sur cette liste d’ouvrages, il y a l’adorable La vie des animaux et des plantes par Arabella B. Buckley, dont nous avons la chance de posséder une copie datant de 1946.

Le fameux journal nature fait sont entrée officielle dans la vie de l’enfant. Il apprend à consigner ses observations grâce à l’art du dessin au pinceau. Plus que jamais, l’enfant est invité à observer la nature pour l’apprécier et en comprendre les fonctionnements et les phénomènes qui la régissent, activité occasionnellement agrémentée d’une leçon de chose.

Au fil des saisons, l’enfant est mis au défi de trouver et de décrire:

  • 6 fruits sauvages
  • 6 brindilles d’arbres (bourgeons)
  • 6 fleurs sauvages
  • 10 espèces d’oiseaux natifs
  • et si possible, d’observer et de décrire 30 (!) espèces d’animaux et 15 espèces d’oiseaux. Tout un programme!

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Education physique et sportive

Du temps de Mason, les enfants participaient à des jeux collectifs, rythmiques ou chantés, au Swedish drill (sorte de « Jaques à dit » évolué avec une touche militaire) et ils apprenaient aussi des danses.

Ici, chaque enfant pratiquant au moins un sport en club, je ne me préoccupe pas trop de cet aspect là de leur éducation… bien que nous aimons aussi danser parfois!

Dans cette catégorie, on trouve aussi l’apprentissage des « bonnes manières », que l’enfant acquiert par des jeux de rôles mettant en scène toutes les situations imaginables.  Les enfants sont encouragés à inventer des histoires et de les jouer afin de mettre en pratique leurs bonnes manières.

Mathématiques

Mason préconisait que l’arithmétique soit enseignée de façon concrète, que l’enfant soit entrainé au calcul mental rapide et qu’il dispose d’objets courants et/ou naturels à compter et manipuler. A lire dans Home Education (volume 1) à partir de la page 253.

Si vous me suivez depuis un moment, vous savez que les mathématiques sont un peu ma bête noire en tant que maman instructrice… Mais je suis heureuse de vous annoncer que cette année, j’ai ENFIN trouvé ce qui nous convenait à tout les deux, à mon enfant et à moi! Hourra!!! Et en plus, c’est parfaitement compatible avec l’approche CM.

Il s’agit du fichier Compter Calculer CP des Editions Grip. C’est un fichier complet qui regroupe les mathématiques (avec régulièrement un contes comme point de départ) et la géométrie. Il s’accompagne d’un livret d’accompagnement téléchargeable et gratuit qui convient parfaitement à l’enseignement à la maison. C’est vraiment un bonheur à utiliser pour moi comme pour ma puce.

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Culture musicale

Ce qu’on qualifie de music appreciation en jargon CM, est vraiment très simple à mettre en place. Il s’agit de choisir trois compositeurs dont on aimerait faire découvrir l’oeuvre durant l’année. On choisit les morceaux que l’on veut lui faire écouter (6-8, environ) et on les écoute, dès que l’occasion ou l’envie se présente. Il ne s’agit vraiment pas d’intellectualiser cette écoute, simplement d’apprécier la musique et de devenir vraiment familier avec chaque morceau, si bien que l’enfant le reconnaitra s’il devait l’entendre n’importe où. Parfois, je complète nos écoutes par un album avec CD de la collection Découverte des musiciens de chez Gallimard Jeunesse Musique.

CM recommandait que les enfants apprennent le piano, ma fille a choisi d’apprendre le violon et reçoit des leçons hebdomadaires.

Chant

Le chant n’est pas à négliger dans une éducation Charlotte Mason! On chante pour se divertir, pour apprendre les langues, pour bouger, pour jouer, etc. Les programmes spécifient que l’enfant sache chanter 6 chants en langue étrangère (le français à l’époque), 2 hymnes et un chant de Noël.

J’ai reçu la culture du chant de ma famille maternelle, c’est donc très naturellement qu’il trouve sa place dans notre quotidien et que ces objectifs me paraissent facilement atteignables pour ma fille (sauf pour les hymnes, peut être…). Rassurez-vous, il ne s’agit pas de chanter comme une pro, mais d’y prendre un plaisir partagé  avec ses enfants.

Histoire de l’art

Appelé Art appreciation en jargon CM, les même principes que pour l’appréciation de la musique s’applique! On décide de 3 artistes par année, dont on choisi 6 reproductions d’oeuvres (pour chaque), et que l’on présente à l’enfant, une par semaine. On se concentre sur l’oeuvre artistique plutôt que sur l’artiste.

L’adulte s’abstient de dire à l’enfant ce qu’il devrait voir ou interpréter, le laissant tout simplement s’imprégner de l’oeuvre et la vivre tel qu’il la ressent afin qu’il la connaisse intimement. Si j’ai le temps un jour, je retranscrirai le déroulement d’un picture talk.

Dessin et peinture

Les élèves suivants les programmes de la PNEU devaient s’abstenir d’utiliser le crayon pour leurs dessins, et les dessins de contours étaient carrément proscrit. Au lieu de cela, on encourageait les technique tels le dry brushing (technique sèche, où le pinceau s’utilise comme un crayon), les pastels, la craie et le fusain. Ils apprenaient également à peindre des peintures aux lavis, représentant des formes simples, des nuages, le ciel, la mer, etc.

Dans leurs journal nature, les enfants consignaient leur dessins d’observation. On attendait d’eux qu’ils y dessinent les trouvailles suivantes:

  • 6 fruits sauvages ou baies et des feuilles d’automnes
  • 6 brindilles d’arbres, particulièrement ceux présentants des bourgeons et des chatons
  • 6 fleurs sauvages
  • 18 (!) animaux (à prendre au sens large) que l’enfant a pu observer

De temps à autre, ces dessins étaient exécutés de mémoire.

On leur fournissait également de grandes feuilles pour des dessins libres, ainsi que pour la production de dessins représentants des scènes ou des personnages de leur lectures. Les enfants confectionnaient également de belles cartes de voeux pour les anniversaires, Pâques, Noël, etc.

Je m’inspire librement de ces idées, et ai commencé à apprendre et enseigner ces diverses techniques à mes enfants.

Travaux manuels

« Help in house and garden », c’est le leitmotiv pour tous les âges. Aider à la maison et au jardin. Au delà de ce que l’on entend ordinairement par travaux manuels, les enfants sont tenus de participer activement aux tâches domestiques, au soins des animaux, qu’ils apprennent à s’occuper du linge, qu’ils sachent jardiner, cuisiner, etc. etc.

En dehors des activités manuelles « classiques » tels que la couture, le tricot, le crochet etc. les enfants sont initié au paper Sloydau modelage d’argile et la fabrication de cadeaux Noël fait main.

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Autres

Mason était une fervente partisane du scoutisme. Cette activité complète très bien de nombreux domaines décrit ci-dessus, et permet à l’enfant instruit en famille de forger des liens d’amitiés et de vivre des aventures en dehors du cocon familial.

La PNEU encourageait également les parents à s’engager dans le bénévolat caritatif avec leurs enfants.

Voilà, il me semble avoir fait le tour de l’essentiel pour le CP avec l’approche Mason. J’espère que ce billet pourra être utile à d’autres qui cheminent vers une éducation selon cette pédagogie « holistique » (dans le sens qu’elle considère l’enfant dans sa totalité). Il est facile de se sentir totalement submergé par tout ce qui est à mettre en place, pour moi la première!  Je vous conseille de procéder par petit pas, une habitude à la fois. Ce ne sont pas des « corvées » à mettre en place, mais les bases et les outils d’une éducation qui se veut riche et joyeuse!

Afin de regrouper toutes les ressources citées dans ce billet, ainsi que celles à venir, je suis en train de créer un tableau Pinterest auquel vous pouvez vous abonner. Je tâcherai aussi de les lister dans la rubrique « La bibliothèque ». Je serais aussi curieuse de connaitre vos trouvailles si vous avez envie de les partager en commentaire ci-dessous!

Enfin, si certaines choses méritent d’être précisées, ou si vous souhaiteriez que j’écrive un article sur un sujet précis, n’hésitez pas à me le communiquer, je ferai de mon mieux pour répondre à votre demande.

 

*PNEU est l’abréviation de la Parents’ national educational Union, une organisation co-fondée par Charlotte Mason qui promouvait sa philosophie éducative dans tout le monde anglophone.  Elle fournissait également des resources pour les familles instruisants leurs enfants à domicile selon la pédagogie CM, notamment par la rédaction de programmes annuels d’instruction pour ses adhérents.


Ce billet contient des liens affiliés: Une année avec Charlotte est partenaire de la librairie française Decitre. En cas de commande de votre part, je touche un pourcentage de votre montant d’achat. Vos contribuez ainsi à financer mon blog.

18 réflexions sur “Le CP avec la pédagogie Charlotte Mason

  1. Eh bien!
    Comme tu le dis, il y a de quoi se sentir submergée…(surtout pour une débutante Mason non anglophone). Mais c’est tout simplement magnifique!
    Je suis en duel avec mon stylo depuis hier soir afin de mettre sur pied une routine qui nourrisse tout le monde…je sue à grosses gouttes! Je ne désespère pas; ton blog est une merveille d’inspiration… : )

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    1. Qu’est ce qu’on peut se faire suer pour nos enfants 😉 J’ai déjà fort à faire avec deux, alors j’imagine pas ce que ça doit être pour le double. Courage! Tu vas y arriver. Je te recommande vraiment d’implémenter les choses progressivement plutôt que de tout révolutionner en une seule fois.

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  2. Merci pour cet article très détaillé et super intéressant ! J’en ai retiré plein de recommandations de livres (ma wish list déborde ! 😀 )

    Je me demandais : comment enseignes-tu les techniques de peinture que tu mentionnes (lavis, dry brushing, etc.) ? Je trouve que ce n’est pas facile quand on ne sait pas faire soi-même… Une méthode à recommander ?
    J’ai essayé de trouver des vidéos sur YouTube mais c’est souvent fait pour des adultes et pas très accessibles, je trouve.

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    1. Bonjour Anne,

      Merci pour ton commentaire grâce auquel j’ai découvert ton site! Quel super projet de vie 😍 Bravo! Cela fait beaucoup écho au notre, et je suis heureuse de découvrir d’autres enthousiastes de « homesteading » 😉

      Concernant ta question: je comprends ta difficulté, ce n’est pas évident. Pour le dry brushing, je peux te suggérer « Brush drawing » de May Mallam (une réédition par Yesteray’s Classic d’un livre de 1905).

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  3. Bonjour et merci pour ce billet très complet et riche.

    Je ne fais pas du CM intégral mais j’en prends des gros morceaux. Vu le peu de littérature en français ou de blogs traitant le sujet, je suis souvent perdue, ne sachant comment procéder. Mais maintenant je saurai.

    En maths, la méthode de Singapour est bien concrète et procède par paliers progressifs. J’ai l´impression qu’elle correspond à la pédagogie de CM. Qu’en pensez-vous ?

    J’ai adopté l’idée des boucles dans notre organisation. Je culpabilise moins qu’avant quand je voyais tout ce qui n’avait pas été fait le jour prévu. Je relativise…

    Pourriez-vous prévoir un billet aussi complet sur le niveau au-dessus svp ?

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    1. Bonjour Emma,

      Je suis heureuse de savoir que mes billets puissent vous être utiles. Quand aux boucles, j’ai le même ressenti que vous désormais, et ça fait du bien!

      Oui, la méthode Singapour peut correspondre à la pédagogie CM. Mais pour moi il y a une condition à cela: qu’elle soit utilisée dans son intégralité et non pas juste avec les fichiers comme je le vois pratiqué si souvent!

      Je prévois d’écrire un billet semblable à celui-ci pour le niveau CM2, pour le CE1 il faudra encore patienter jusqu’au printemps prochain…

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      1. Bonjour
        Tout à fait d’accord avec vous, la méthode de Singapour s’emploie avec les trois manuels : celui de l’instructeur, le livre et le cahier d’exercices de l´enfant. C’est une méthode complète qui perd sa force dès qu’elle est utilisée partiellement. Et je constate également autour de moi que trop souvent seul le fichier d’exercices est utilisé… aussi bien dans des écoles qu’à la maison !
        Dommage pour le CE1 qui arrivera trop tard pour mon aîné, mais pas pour les suivants, et tant mieux pour le CM2.
        Merci pour votre travail au service des novices (comme moi) qui n’ont pas le temps et/ou les compétences.

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  4. C’est très inspirant… merci pour ce partage soigné et complet !
    Je suis étonnée du fait que les ouvrages de référence soient si anciens, comme pour le tour de France de Camille et Paul. Est-ce toujours transposable ? (outre le plaisir d’avori de vieux et beaux ouvrages entre les mains)

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    1. Merci Estelle 😊
      Le tour de France de Camille et Paul date de 1983 ( à ne pas confondre avec le fameux ouvrage de G. Bruno). Certes il y a parfois des choses à remettre en contexte (ce qui en soit est déjà une leçon d’histoire 😉) mais l’essentiel de ce qui est décrit est tout à fait transposable, oui. Je l’ai choisi parce que je n’ai rien trouvé de semblable en littérature récente…

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  5. Merci beaucoup pour ce billet très inspirant , je viens de commencer le cp de mes jumeaux et j’essaye de suivre la pédagogie de Charlotte Mason et je suis contentes de trouver des idées et des conseils. Sara

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    1. J’en suis vraiment enchantée! C’est complet, et diversifié, bien plus esthétique que bon nombre de fichiers que j’ai pu voir, l’enfant est actif, etc. Et le guide pédagogique est un vrai plus pour une bonne entrée en matière pour quiconque n’a pas appris à enseigner les maths!

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  6. Bonjour et merci pour ce billet. J’ai une question concernant l’étude de l’art. Vous parler d’étudier un artiste par trimestre (12 semaines) ainsi que 6 de ses oeuvres. Si 6 semaines sont dédiées à l’étude de ces oeuvres, que faites-vous les 6 semaines restantes ?

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    1. Bonjour Marie, et merci pour votre question. Je n’ai pas de réponse concrète à vous donner, n’ayant vu aucune justification à cette répartition dans les programmes. Toute fois, dans la pratique, il faut déjà déduire de ces douze semaines une semaine pour les « examens » de fin de trimestre, ainsi que les vacances. Aussi je trouve qu’en suivant le rythme de notre ief avec ses aléas du quotidien, les imprévus etc. les choses se passent rarement exactement comme nous l’avions prévu sur papier. Il arrive ainsi qu’une semaine nous n’abordions pas un nouvel artiste tel que prévu sur le programme… Six à huit oeuvres par trimestre me semblent donc suffisantes.

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