Récoltes automnales

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Ça y est, il est arrivé. L’automne nous a prit par surprise! Nous sommes passés de l’insouciance des journées passées dehors, à un temps pluvieux et frais en un jour. Si la brume se dissipait, nous apercevrions peut-être les premières neiges sur le plateau…

Quel changement! J’ai même oublié de préparer nos garde-robes à ce bouleversement, me croyant éternellement en été… Les enfants sont allés jusqu’à  me réclamer une soupe, c’est dire! Le chien s’est pelotonné au fond de sa niche.

Mais nous ne sommes pas prêts de chômer encore!

Il est temps de sortir les plaids, d’entamer des chants automnaux et de préparer les tisanes pour soigner les premiers rhumes, qui n’ont pas tardé à apparaître. De rentrer les tomates vertes et de récolter les potimarrons restant et les dernières figues, abandonnant celles des branches les plus hautes aux oiseaux qui reviennent petit à petit au jardin.

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Il est temps de glaner noix et coings pour faire des compotées, et de faire de la place pour les cagettes pleines de pommes. Il est temps de ramasser les kiwis et préparer du bouillon pour cet hiver, de guetter les châtaignes et les premières gelées pour la récolte des fruits d’aubépines…

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Ce samedi, nous avons également vécu une autre récolte, particulière. En effet, cette année, pour la première fois depuis que nous avons des poules, nous avons élevé des poulets de chair, avec l’aide généreuse de nos poules naines, qui ont été de merveilleuses mères adoptives. De l’éclosion des œufs à notre table, se sont écoulés cinq mois. Ce week-end, le moment de sacrifier les trois plus gros, tous des coqs, était arrivé. J’appréhendais ce moment, surtout que c’était la première fois que mon mari et mes enfants allaient participer à cet acte. Mais c’était sans compter sur la présence habituellement si discrète de Papi, qui s’est révélé être d’une aide bien précieuse, nous transmettant tout son savoir d’un passé lointain. Ce fut une après-midi dure et éprouvante, mais aussi pleine d’enseignements, de prise de conscience et de gratitude. Dimanche, le premier poulet nous régala, il en eut assez pour généreusement nourrir notre famille de sept, trois générations rassemblées pour cette occasion.

Je suis consciente que notre démarche ne plaira pas à tout le monde et en choquera peut-être même certains. Pour nous, elle s’inscrit dans notre désirs d’aller vers plus d’indépendance et d’autonomie alimentaire, de consommation responsable… et de respect.

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Aurais-je jamais le temps et la place de m’occuper de cinq fois cette quantité de tomates vertes?!

14 réflexions sur “Récoltes automnales

  1. Super article merci pour ce partage. Surtout celui des coqs, j’étais de la ville, je suis à la campagne depuis 10 ans et dans notre recherche d’autonomie nous avons élevé des animaux pour notre consommation et dû les tuer. C’était difficile mais quelle leçon sur le cycle de la vie, la place que nous avons (ou pas) dans la chaîne alimentaire.

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  2. Félicitations! très belles photos au passage. Je me souviens avoir lu quelque part que tu avais une formation dans l’art et ça se ressent, tes articles expriment un tel amour de la nature, non seulement par les images mais aussi par les mots.
    Je partage tout à fait ton avis sur le fait qu’apprendre à élever et tuer des animaux s’inscrit dans une démarche de respect de l’environnement, respect de la nourriture, et de l’animal aussi d’ailleurs.

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  3. Bel article – comme toujours ! si nous avions la place nous engraisserions aussi des poulets – quelle meilleure manière de faire comprendre aux enfants (et aux adultes habitués au barquettes du supermarché) la valeur de notre nourriture et le respect que l’on lui doit… cela ferait beaucoup de bien à notre fille carnivore qui aimerit du poulet et du canard à chaque repas :-))

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  4. Encore un beau partage d’un moment de votre vie de famille ! Je te rejoins à 100% (sauf sur le kiwi ?!! non mais là… j’apprends quelque chose ! 😀 ) . Pour vivre à la ville, en appartement, je rêverai de pouvoir élever poules et poulets ! Surtout que chez nous aussi, cette tradition se perds, mon mari aide mais ne pratique pas lui-même le geste … Profitez bien !

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    1. Merci Zibou 😊
      Qu’est ce que tu apprends sur le kiwi? En me relisant, je réalise que l’on pourrait comprendre que je parle de faire du bouillon de kiwi 😬😅 C’est bien du bouillon de poule et de légumes que je prépare!
      Ah, la syntaxe et moi…

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  5. Bel article pour une saison qui a tant de charmes !

    Je serais incapable de tuer un animal, mais je préfère encore les savoir élever dans une famille aimante et respectueuse consciente du trésor qu’est leur vie y compris en les dégustant, plutôt que de les savoir dans des exploitations industrielles dépourvues de toute valeurs à mes yeux.

    Que vas-tu faire de toutes belles tomates encore vertes ? C’est un peu mon casse-tête chaque automne 😉

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    1. Bonjour Monique,

      Moi aussi je suis incapable de tuer un animal. Ce ne fut vraiment pas une partie de plaisir d’assister à cela… J’ai été végétarienne durant toute ma jeunesse et jusqu’à ma première grossesse. Mais quitte à manger des produits animaliers (nous en consommons peu) nous souhaitions être cohérents dans notre démarche et tenter l’expérience de l’élevage. Nous choisissons aussi avec soin la provenance de la viande et des poissons que nous achetons…

      Quand aux tomates vertes, c’est la première année que nous en avons autant, il y en a pas loin de dix kilos 😳Je vais en donner, en faire mûrir une partie avec les pommes, une autre dans du papier journal, faire de la confiture et des beignets.

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      1. Coucou, merci pour ta réponse ! Et désolée pour le temps mis à te répondre, ma santé a été pénible ces derniers temps.
        Je te souhaite un très bel automne et de nous partager votre joli quotidien !

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